Le fonctionnement de la langue arabe

La langue arabe ne « fonctionne » pas comme la langue française (ou comme les langues latines en général).


Il s’agit en effet d’une langue sémitique (comme l’hébreu) par exemple, et ces langues ont un fonctionnement complètement différent de ce qu’on connaît. C’est une des raisons pour lesquelles certaines personnes disent que l’arabe est difficile à apprendre. Mais en fait, quand on comprend le fonctionnement, on voit que ce n’est pas si difficile !



Avant d’entrer plus dans le détail, je voulais faire une parenthèse sur la distinction « arabe littéraire/classique » et « arabe dialectal ».


Arabe littéraire vs arabe dialectal

Les dialectes ont toujours existé. Le Coran a été révélé selon le dialecte arabe de la tribu de Qouraych, mais il existait de nombreux autres dialectes arabes.

La langue de Qouraych était comprise par tous les Arabes, puisque La Mecque était un lieu de pèlerinage.


Ce que l’on appelle aujourd’hui « arabe littéraire » était donc à l’époque un dialecte parmi d’autres.




Quelles différences AUJOURD'HUI entre arabe littéraire et arabe dialectal?

Arabe littéraire

Arabe dialectal

Compréhensible par tout le monde arabe (car enseigné à l’école)

Propre à chaque région (pas uniquement à chaque pays, vraiment à chaque région), avec des différences d’accents, de vocabulaire, de prononciation de lettres (certains dialectes changent les lettres, par exemple certains dialectes transforment le ق (qaf) en أ (hamza), d’autres en son « g ». D’autres transforment le ج (djim) en « g », etc)

Du coup, certains pays ne comprennent pas le dialecte d’autres pays, ou éprouvent des difficultés.


Utilisé dans les médias, les livres, sur internet (oral et écrit)

Utilisé dans la rue, à la maison. Etait strictement oral jusqu’à il y a quelques années : avec le développement des réseaux sociaux, on le trouve maintenant à l’écrit


Tous les mots se terminent par une « voyelle » (les voyelles de fin de mots sont la marque de la grammaire : un sujet ne se terminera pas de la même façon qu’un complément du verbe par exemple)

Tous les mots se terminent par un soukoune (absence de voyelle)

La marque de la grammaire sera, comme en français, la place du mot dans la phrase.


Caractéristiques communes des langues sémitiques

Le terme « langues sémitiques » est tiré du nom de « Sem », l’un des fils de Nouh/Noé (alayhi as-salam). Il désigne un ensemble de langues ayant une origine géographique et linguistique commune:



1. géographique : regroupées à l’origine dans la région de la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, et l’Arabie. Puis étendues notamment à la corne de l’Afrique.

image prise sur Wikipédia

2. linguistique : dans leurs sonorités, leur construction.

  • Les langues sémitiques s'écrivent de droite à gauche (avec quelques exceptions comme le maltais).


  • L'arabe, comme toutes les langues sémitiques, se construit à partir d’une racine de trois lettres, ou exceptionnellement de quatre. Cette racine est ensuite modulée selon des schèmes (cf : Fonctionnement par racines et par schèmes) pour former des mots différents.


Je parle chinois???


Ok, ok, voici un exemple :


A partir de la racine س ج د (s - j - d), on peut former (entre autres) des mots comme سَجْدَةٌ (sajdatoun) qui signifie la prosternation, مَسْجِدٌ (masjidoun) qui signifie le lieu où on se prosterne (qu’on utilisera pour parler de la mosquée), le verbe سَجَدَ (sajada) : se prosterner, ساجِدٌ (sâjidoun) : celui qui est prosterné, etc… Vous remarquerez, dans chacun des exemples cités, les trois lettres de la racine.



  • Le « temps » ne se découpe pas en passé/présent/futur mais en accompli/inaccompli. Sachant que pour Dieu, une action accomplie peut se situer dans notre futur, ce qui rend la traduction difficile (on trouve ceci dans le Coran pour toutes les ayat (signes, « versets ») qui parlent du Jour du Jugement : au passé (accompli) dans le Coran, mais au futur (comme si inaccompli) dans la traduction (mais on n’a pas le choix quand on traduit, car si on traduit au passé, ça n’a plus aucun sens en français). On perd cependant au passage le fait que cette chose est inéluctable…


  • Cette construction présente une certaine stabilité : il y a très peu d’évolution entre la langue ancienne et la contemporaine, contrairement au français par exemple : si on lit un livre du 15e siècle, on ne comprendra pas grand chose !

Attention !

Fixité ne signifie pas rigidité ! La langue arabe est au contraire très flexible : on peut construire des mots nouveaux suivant des schèmes anciens. On peut comprendre un mot qu’on n’a jamais entendu auparavant si l’on comprend sa racine (ensuite on a juste à ajouter le sens donné par le schème). Exemple : je n’ai jamais entendu le mot ساجِدٌ (sâjidoun) de toute ma vie, mais je comprends sa racine, et je sais que ce schème indique celui qui fait l’action, donc je comprends que ساجِدٌ (sâjidoun) signifie : celui qui se prosterne. C’est ce qui constitue le miracle linguistique du Coran. L’arabe était (et est toujours) une langue parfaite pour la poésie. Le Coran est venu avec certaines tournures de phrases différentes de ce que les Arabes avaient l’habitude d’entendre mais qui étaient parfaitement compréhensibles par eux, étant donné que les mots suivaient les schèmes habituels !

  • Cette fixité implique une ressemblance entre ces langues. Quelqu’un qui en connaît une pourra en apprendre une autre facilement.


  • Ces langues ont des sonorités communes : lettres gluturales par exemple


  • Certaines tournures de phrase sont très différentes de ce qu’on peut trouver en français (comme disent certains de mes élèves quand on essaie de faire une traduction littérale de certains versets : « Mais ça veut rien dire ! »)


Quelles sont les langues sémitiques contemporaines?

Appartiennent à la famille des langues sémitiques l’arabe bien entendu, mais aussi l’hébreu, l’amharique, le maltais, le tigrinya…


Fonctionnement par racines et schèmes

Comme nous l’avons déjà évoqué, chaque mot est composé d’une racine de trois lettres (qui seront l’équivalent de trois consonnes françaises). L’équivalent des voyelles françaises sera constitué par trois « accents » mis sur les lettres en arabe, qui dépendront du schème utilisé.


En effet, chaque schème sera composé d’un ensemble de voyelles et parfois aussi de consonnes à ajouter à la racine (au début, au milieu ou à la fin du mot).



Si nous reprenons notre exemple, nous avions dit qu’à partir de la racine س ج د (s - j - d), on pouvait entre autres former le mot مَسْجِدٌ (masjidoun) : on voit qu’ici un « m » a été ajouté ! Mais celui-ci fait partie de ce schème, on ne peut pas mettre une autre lettre à la place, et c’est ce « m » et ces voyelles qui vont donner le sens de « le lieu où se passe l’action ».




Vous comprenez?

A savoir

Il est intéressant de savoir que l’écriture que nous connaissons aujourd’hui n’est pas la même qu’à l’époque pré-islamique.


En effet, il n’y avait pas de « voyelles », les lettres qui aujourd’hui ont des points n’en avaient pas. Ce qui fait que le ج, le ح et le خ s’écrivaient de la même façon ; ainsi que le ص, le ض , le ط et le ظ (ces 4 là s’écrivaient comme le ص) ; le ب , le ت , le ث , etc…


Quand des non-Arabes ont commencé à entrer en masse en Islam, il a fallu rendre accessible l’écriture arabe, car de nombreuses erreurs étaient commises par ces non Arabes quand ils récitaient le Coran (ce qui est compréhensible !! Sans point, et sans voyelle, je vous mets au défi !) Ceci était nécessaire pour préserver l’authenticité du Coran*.

On peut également ajouter certains avantages concernant le fonctionnement par schèmes :


  • - les mots sont plus courts (le grand maximum est 7 lettres, mais la plupart en ont moins)

  • - J’avais lu quelque part un jour (pas de source, désolée) la comparaison avec le système numérique : est-il plus facile d’apprendre 10000 chiffres différents (pour compter de 1 à 10000) ou d’apprendre les chiffres de 0 à 9 et apprendre à les agencer les uns avec les autres pour compter jusque’à 10000? Le système par schèmes est exactement le même. Il est invariable, il suffit donc de l’apprendre une fois (cette matière s’appelle as sarf). Puis on peut l’appliquer à n’importe quelle racine. Quand on apprend seulement une racine, cela nous apporte en fait une centaine de mots de vocabulaire !


(La matière « sarf » est inclue dans mon programme « Au coeur du Coran », mais je me tâtais à la proposer seule, pour ceux qui ont déjà appris la grammaire ailleurs qu’avec moi, mais sans le sarf (comme c’est quelque chose qu’on ne trouve pas vraiment en France)… S’il y en a parmi vous qui sont intéressés, dites-le moi, ça me motivera !)


Précision du vocabulaire arabe

Il y a énormément de synonymes en arabe, chacun apportant une petite nuance.


Par exemple, il y aura un mot pour la table quand elle est vide, et un autre pour une table remplie ! De même pour les verres, etc…


Je n’ai pas été vérifié les chiffres exacts (désolée lol), mais par exemple le lion a plus de 11 noms (certains parlent de 500!). Il y aurait 80 termes différents pour exprimer le miel, 200 pour le serpent, 1000 pour le chameau, autant pour l'épée, et jusqu'à 4000 pour rendre l'idée de malheur. Chaque terme apportant une petite nuance !

Voici un exemple (tiré de l’article : https://arab.org/fr/blog/quelques-faits-surprenants-sur-la-langue-arabe/)

Pour une fois que j’ai la source, je la cite lol, et j’en profite pour citer carrément :


« L'arabe a au moins 11 mots pour l'amour et chacun d'eux exprime une étape différente dans le processus de tomber amoureux. Le mot «hawa», par exemple, décrit l'attraction initiale ou l'inclinaison de l'âme ou de l'esprit vers un autre. Le terme vient du mot racine «hw-a» - un vent transitoire qui peut monter et descendre.

'Alaaqa', qui vient du mot racine ('alq) qui signifie' s'accrocher à 'décrit l'étape suivante où le cœur commence à s'attacher à l'être aimé, avant d'évoluer en un désir aveugle' ishq 'et dévorant aime «shaghaf». La dernière étape de tomber amoureux, «huyum», décrit la perte totale de la raison.

Fait intéressant, le mot le plus courant pour désigner l'amour en arabe, «hubb», vient de la même racine que le mot «graine» - ce qui a le potentiel de devenir quelque chose de beau. »

Voilà ! J'ai essayé de vous donner un aperçu du fonctionnement de la langue arabe, en essayant d'être accessible aussi bien aux personnes n'ayant strictement aucune notion qu'à ceux en ayant déjà.


N'hésitez pas, si vous avez des commentaires ou des questions, à me contacter via le chat !


Ou aussi si vous avez des idées d'articles qui vous intéresseraient ;)


*Si ce sujet vous intéresse (comment le Coran a été retranscrit par écrit, etc…), tout ceci (entre autres) est détaillé dans une matière qui s’appelle Sciences du Coran. J’avais fait un séminaire vidéos dispo ICI

Le fonctionnement de la langue arabe

La langue arabe ne « fonctionne » pas comme la langue française (ou comme les langues latines en général).


Il s’agit en effet d’une langue sémitique (comme l’hébreu) par exemple, et ces langues ont un fonctionnement complètement différent de ce qu’on connaît. C’est une des raisons pour lesquelles certaines personnes disent que l’arabe est difficile à apprendre. Mais en fait, quand on comprend le fonctionnement, on voit que ce n’est pas si difficile !



Avant d’entrer plus dans le détail, je voulais faire une parenthèse sur la distinction « arabe littéraire/classique » et « arabe dialectal ».


Arabe littéraire vs arabe dialectal

Les dialectes ont toujours existé. Le Coran a été révélé selon le dialecte arabe de la tribu de Qouraych, mais il existait de nombreux autres dialectes arabes.

La langue de Qouraych était comprise par tous les Arabes, puisque La Mecque était un lieu de pèlerinage.


Ce que l’on appelle aujourd’hui « arabe littéraire » était donc à l’époque un dialecte parmi d’autres.




Quelles différences AUJOURD'HUI entre arabe littéraire et arabe dialectal?

Arabe littéraire

Arabe dialectal


Compréhensible par tout le monde arabe (car enseigné à l’école)

Propre à chaque région (pas uniquement à chaque pays, vraiment à chaque région), avec des différences d’accents, de vocabulaire, de prononciation de lettres (certains dialectes changent les lettres, par exemple certains dialectes transforment le ق (qaf) en أ (hamza), d’autres en son « g ». D’autres transforment le ج (djim) en « g », etc)

Du coup, certains pays ne comprennent pas le dialecte d’autres pays, ou éprouvent des difficultés.


Utilisé dans les médias, les livres, sur internet (oral et écrit)

Utilisé dans la rue, à la maison. Etait strictement oral jusqu’à il y a quelques années : avec le développement des réseaux sociaux, on le trouve maintenant à l’écrit


Tous les mots se terminent par une « voyelle » (les voyelles de fin de mots sont la marque de la grammaire : un sujet ne se terminera pas de la même façon qu’un complément du verbe par exemple)

Tous les mots se terminent par un soukoune (absence de voyelle)

La marque de la grammaire sera, comme en français, la place du mot dans la phrase.


Caractéristiques communes des langues sémitiques

Le terme « langues sémitiques » est tiré du nom de « Sem », l’un des fils de Nouh/Noé (alayhi as-salam). Il désigne un ensemble de langues ayant une origine géographique et linguistique commune:



1. géographique : regroupées à l’origine dans la région de la Mésopotamie, la Syrie, la Palestine, et l’Arabie. Puis étendues notamment à la corne de l’Afrique.

image prise sur Wikipédia

2. linguistique : dans leurs sonorités, leur construction.

  • Les langues sémitiques s'écrivent de droite à gauche (avec quelques exceptions comme le maltais).


  • L'arabe, comme toutes les langues sémitiques, se construit à partir d’une racine de trois lettres, ou exceptionnellement de quatre. Cette racine est ensuite modulée selon des schèmes (cf : Fonctionnement par racines et par schèmes) pour former des mots différents.


Je parle chinois???


Ok, ok, voici un exemple :


A partir de la racine س ج د (s - j - d), on peut former (entre autres) des mots comme سَجْدَةٌ (sajdatoun) qui signifie la prosternation, مَسْجِدٌ (masjidoun) qui signifie le lieu où on se prosterne (qu’on utilisera pour parler de la mosquée), le verbe سَجَدَ (sajada) : se prosterner, ساجِدٌ (sâjidoun) : celui qui est prosterné, etc… Vous remarquerez, dans chacun des exemples cités, les trois lettres de la racine.



  • Le « temps » ne se découpe pas en passé/présent/futur mais en accompli/inaccompli. Sachant que pour Dieu, une action accomplie peut se situer dans notre futur, ce qui rend la traduction difficile (on trouve ceci dans le Coran pour toutes les ayat (signes, « versets ») qui parlent du Jour du Jugement : au passé (accompli) dans le Coran, mais au futur (comme si inaccompli) dans la traduction (mais on n’a pas le choix quand on traduit, car si on traduit au passé, ça n’a plus aucun sens en français). On perd cependant au passage le fait que cette chose est inéluctable…


  • Cette construction présente une certaine stabilité : il y a très peu d’évolution entre la langue ancienne et la contemporaine, contrairement au français par exemple : si on lit un livre du 15e siècle, on ne comprendra pas grand chose !

Attention !

Fixité ne signifie pas rigidité ! La langue arabe est au contraire très flexible : on peut construire des mots nouveaux suivant des schèmes anciens. On peut comprendre un mot qu’on n’a jamais entendu auparavant si l’on comprend sa racine (ensuite on a juste à ajouter le sens donné par le schème). Exemple : je n’ai jamais entendu le mot ساجِدٌ (sâjidoun) de toute ma vie, mais je comprends sa racine, et je sais que ce schème indique celui qui fait l’action, donc je comprends que ساجِدٌ (sâjidoun) signifie : celui qui se prosterne. C’est ce qui constitue le miracle linguistique du Coran. L’arabe était (et est toujours) une langue parfaite pour la poésie. Le Coran est venu avec certaines tournures de phrases différentes de ce que les Arabes avaient l’habitude d’entendre mais qui étaient parfaitement compréhensibles par eux, étant donné que les mots suivaient les schèmes habituels !

  • Cette fixité implique une ressemblance entre ces langues. Quelqu’un qui en connaît une pourra en apprendre une autre facilement.


  • Ces langues ont des sonorités communes : lettres gluturales par exemple


  • Certaines tournures de phrase sont très différentes de ce qu’on peut trouver en français (comme disent certains de mes élèves quand on essaie de faire une traduction littérale de certains versets : « Mais ça veut rien dire ! »)


Quelles sont les langues sémitiques contemporaines?

Appartiennent à la famille des langues sémitiques l’arabe bien entendu, mais aussi l’hébreu, l’amharique, le maltais, le tigrinya…


Fonctionnement par racines et schèmes

Comme nous l’avons déjà évoqué, chaque mot est composé d’une racine de trois lettres (qui seront l’équivalent de trois consonnes françaises). L’équivalent des voyelles françaises sera constitué par trois « accents » mis sur les lettres en arabe, qui dépendront du schème utilisé.


En effet, chaque schème sera composé d’un ensemble de voyelles et parfois aussi de consonnes à ajouter à la racine (au début, au milieu ou à la fin du mot).



Si nous reprenons notre exemple, nous avions dit qu’à partir de la racine س ج د (s - j - d), on pouvait entre autres former le mot مَسْجِدٌ (masjidoun) : on voit qu’ici un « m » a été ajouté ! Mais celui-ci fait partie de ce schème, on ne peut pas mettre une autre lettre à la place, et c’est ce « m » et ces voyelles qui vont donner le sens de « le lieu où se passe l’action ».




Vous comprenez?

A savoir

Il est intéressant de savoir que l’écriture que nous connaissons aujourd’hui n’est pas la même qu’à l’époque pré-islamique.


En effet, il n’y avait pas de « voyelles », les lettres qui aujourd’hui ont des points n’en avaient pas. Ce qui fait que le ج, le ح et le خ s’écrivaient de la même façon ; ainsi que le ص, le ض , le ط et le ظ (ces 4 là s’écrivaient comme le ص) ; le ب , le ت , le ث , etc…


Quand des non-Arabes ont commencé à entrer en masse en Islam, il a fallu rendre accessible l’écriture arabe, car de nombreuses erreurs étaient commises par ces non Arabes quand ils récitaient le Coran (ce qui est compréhensible !! Sans point, et sans voyelle, je vous mets au défi !) Ceci était nécessaire pour préserver l’authenticité du Coran*.

On peut également ajouter certains avantages concernant le fonctionnement par schèmes :


  • - les mots sont plus courts (le grand maximum est 7 lettres, mais la plupart en ont moins)

  • - J’avais lu quelque part un jour (pas de source, désolée) la comparaison avec le système numérique : est-il plus facile d’apprendre 10000 chiffres différents (pour compter de 1 à 10000) ou d’apprendre les chiffres de 0 à 9 et apprendre à les agencer les uns avec les autres pour compter jusque’à 10000? Le système par schèmes est exactement le même. Il est invariable, il suffit donc de l’apprendre une fois (cette matière s’appelle as sarf). Puis on peut l’appliquer à n’importe quelle racine. Quand on apprend seulement une racine, cela nous apporte en fait une centaine de mots de vocabulaire !


(La matière « sarf » est inclue dans mon programme « Au coeur du Coran », mais je me tâtais à la proposer seule, pour ceux qui ont déjà appris la grammaire ailleurs qu’avec moi, mais sans le sarf (comme c’est quelque chose qu’on ne trouve pas vraiment en France)… S’il y en a parmi vous qui sont intéressés, dites-le moi, ça me motivera !)


Précision du vocabulaire arabe

Il y a énormément de synonymes en arabe, chacun apportant une petite nuance.


Par exemple, il y aura un mot pour la table quand elle est vide, et un autre pour une table remplie ! De même pour les verres, etc…


Je n’ai pas été vérifié les chiffres exacts (désolée lol), mais par exemple le lion a plus de 11 noms (certains parlent de 500!). Il y aurait 80 termes différents pour exprimer le miel, 200 pour le serpent, 1000 pour le chameau, autant pour l'épée, et jusqu'à 4000 pour rendre l'idée de malheur. Chaque terme apportant une petite nuance !

Voici un exemple (tiré de l’article : https://arab.org/fr/blog/quelques-faits-surprenants-sur-la-langue-arabe/)

Pour une fois que j’ai la source, je la cite lol, et j’en profite pour citer carrément :


« L'arabe a au moins 11 mots pour l'amour et chacun d'eux exprime une étape différente dans le processus de tomber amoureux. Le mot «hawa», par exemple, décrit l'attraction initiale ou l'inclinaison de l'âme ou de l'esprit vers un autre. Le terme vient du mot racine «hw-a» - un vent transitoire qui peut monter et descendre.

'Alaaqa', qui vient du mot racine ('alq) qui signifie' s'accrocher à 'décrit l'étape suivante où le cœur commence à s'attacher à l'être aimé, avant d'évoluer en un désir aveugle' ishq 'et dévorant aime «shaghaf». La dernière étape de tomber amoureux, «huyum», décrit la perte totale de la raison.

Fait intéressant, le mot le plus courant pour désigner l'amour en arabe, «hubb», vient de la même racine que le mot «graine» - ce qui a le potentiel de devenir quelque chose de beau. »

Voilà ! J'ai essayé de vous donner un aperçu du fonctionnement de la langue arabe, en essayant d'être accessible aussi bien aux personnes n'ayant strictement aucune notion qu'à ceux en ayant déjà.


N'hésitez pas, si vous avez des commentaires ou des questions, à me contacter via le chat !


Ou aussi si vous avez des idées d'articles qui vous intéresseraient ;)


*Si ce sujet vous intéresse (comment le Coran a été retranscrit par écrit, etc…), tout ceci (entre autres) est détaillé dans une matière qui s’appelle Sciences du Coran. J’avais fait un séminaire vidéos dispo ICI

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